- frimer
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frimerv. intr. Fam. Chercher à épater; faire l'avantageux.I.⇒FRIMER1, verbe.Fam. [Correspond à frime1]A.— Frimer de. Faire semblant, feindre de. Ils commencent par leur battre comtois [faire le niais] en frimant de se disputer (STAMIR, 1867 ds LARCH. 1872, p. 142). Cf. aussi frime1 : faire la frime de.♦ Frimer le marlou. ,,Ne jouir qu'un jour des avantages d'un amant de cœur`` (ESN. 1966).B.— Emploi intrans. Faire de l'épate, du tape-à-l'œil :• — Vous n'allez pas faire la bêtise de demander à être femme de service à l'École normale? En v'là de l'orgueil!... Ça vous quittera ma petite... Parbleu! « Attachée » à l'École normale, ça frime, on se gobe...FRAPIÉ, Maternelle, 1904, p. 200.REM. Frimeur, euse, adj. et subst. (Celui, celle) qui fait de l'épate. La mode frimeuse (Marie-Claire 12, 1976). Car on est toujours le frimeur de quelqu'un (Le Monde, 11.7.1976).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1867 frimer de (Stamir ds LARCH., loc. cit.). Dér. de frime1; dés. -er.
II.⇒FRIMER2, verbe.Arg. [Correspond à frime2]A.— Emploi intrans. Frimer; frimer bien (mal). Avoir bonne (mauvaise) allure, marquer bien (mal). Il frime bien ce mec-là (LACASSAGNE, Arg. « milieu », 1928, p. 96).B.— Emploi trans., usuel. Regarder, observer, dévisager. Il la lâcha, la frima attentivement (LE BRETON, Rififi, 1953, p. 198). Elle m'a frimé quelques secondes d'un regard que je ne lui connaissais pas (SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 123).Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1836 (VIDOCQ, Voleurs, t. 1, p. 179 : Frimer, v. a.-Envisager); 1878 « regarder » (RIGAUD, Dict. jargon paris., p. 162). Dér. de frime2; dés. -er.
frimer [fʀime] v.❖———I V. tr. Argot.1 (1878). Regarder.1 En sortant de la cabine, il nous a tous frimés, le regard un peu flou, et a annoncé doucement : Le petit Frédo… On vient de le trouver, rue Froidevaux, le long du cimetière Montparnasse… Il était mort !Albert Simonin, Touchez pas au grisbi, p. 13.2 Avoir à l'œil, remarquer.2 On fera demain la reconnaissance tous les deux, ensuite je montrerai l'endroit à Joyeux. — Ça évitera de nous faire frimer tous ensemble.Roger Borniche, Flic story, p. 281.3 J'espère que, en dépit de nos cavales passées et de notre dossier pénitentiaire, aussi chargé que l'autre, nous ne serons pas trop spécialement frimés.A. Sarrazin, la Cavale, p. 335.———II V. intr.4 Y a pas à dire, proclamait Croquignol, ça frime moins bien qu'une armoire à glace et ça tient autant de place.2 Fam. Chercher à en imposer, à étonner; faire de l'épate, de l'esbroufe. || Ce qu'il peut frimer, ce mec ! || Pas la peine de frimer ! — REM. Cet emploi est très courant dans la langue des jeunes (1970).❖DÉR. Frimant, frimeur.
Encyclopédie Universelle. 2012.